Étude 07 - Le respect vis-à-vis des autorités (Romains 13, Jean 18, Genèse 41)
Copyright
© 2004, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la
version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des
réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur
Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction
: Aux États-Unis nous aurons des élections importantes en novembre
prochain. À la différence de beaucoup d’autres démocraties, nous avons
seulement deux partis politiques principaux. Un fait très intéressant est
ressorti du système bipartite. Les élections montrent que les Chrétiens qui
vont à l’église régulièrement s’identifient de façon écrasante comme des
Républicains. Les gens qui ne vont pas à l’église régulièrement, ou pas du
tout, s’identifient généralement comme des Démocrates. Cela soulève quelques
questions très intéressantes. Si les "justes" s’identifient
principalement à un parti politique, cela devrait-il se transposer dans les
activités du parti politique ? Ou alors, l’implication de la religion dans la
politique est-elle une mauvaise chose ? Comment Dieu veut-il que nous agissions
quand la religion entre sur le terrain politique ? La Bible nous parle-t-elle
au sujet des Chrétiens et de la politique ? Ouvrons la Bible et découvrons !
I.
Qui décide ?
1.
Lisez Psaumes 75:7-8. Quelle est la personne ultime qui
décide lors d’élections ? Qui décide de la personne qui va gouverner un pays ?
(Dieu.)
2.
Lisez Romains 13:1-2. D’après Paul, qui décide de la
personne qui dirige un pays ? (Dieu établit l’autorité.)
3.
Si Dieu décide qui est le responsable d’un pays, quelle
raison y a-t-il de voter ou d’être impliqué dans la politique ?
4.
Qui décide si une personne ira au ciel ? (Jean
5:21-22 : Jésus.)
a.
Qui travaille dans le cœur d’une personne pour suivre Dieu
? (Jean 16:7-8 : l’Esprit saint.)
5.
Si Dieu décide qui va au ciel et s’il persuade les hommes
de le suivre, quelle raison y a-t-il d’être impliqué dans l’action d’amener les
gens à Dieu ?
6.
Si vous dites que Dieu décide qui va au ciel, que Dieu
décide qui dirige un pays et que Dieu est celui qui travaille dans le cœur
d’une personne, alors la meilleure chose que vous puissiez faire est de
retourner au lit, n’est-ce pas ?
7.
Revenons au chapitre 13 de l’Épître aux Romains et lisons
les versets 6 et 7. Que disent ces versets quant à l’accomplissement de nos
obligations envers notre gouvernement ? (Il dit que les Chrétiens devraient
remplir leurs obligations civiques.)
a.
Dans une démocratie, y a-t-il obligation de vote ?
i.
Y a-t-il une obligation de participer au choix de nos
dirigeants ?
ii.
Lisez Proverbes 29:2. Que devez-vous faire si vous voulez
aider ceux qui vous entourent ? (Ce texte nous dit que la justice de nos
dirigeants peut avoir un impact significatif sur la qualité de la vie.)
b.
Comment accordez-vous votre besoin de choisir des
dirigeants justes quand Dieu choisit le dirigeant ? (Je pense dans une démocratie
cela ressemble beaucoup à un libre arbitre. Dieu a la puissance et l’autorité
pour décider qui va régner, mais il nous laisse en général décider. Nous sommes
de façon certaine associés à Dieu dans la sélection des autorités.)
8.
Lisez Proverbes 8:12-16. Comment les dirigeants font-ils
des lois justes ? (Selon ces versets, ils le font en ayant de la sagesse.)
9.
Chrétiens, si vous vivez dans un pays où vous pouvez
influencer ceux qui vous dirigent, et vous savez que des dirigeants sages et
justes améliorent le pays, avez-vous une obligation morale d’aider des
dirigeants sages et justes à être élus ? (Je pense que cela signifie que si
nous avons une occasion d’influencer le choix des dirigeants, Dieu nous demande
de choisir des dirigeants justes. Cela fait partie de notre devoir civique, de
la même façon que le paiement des impôts est un devoir moral.)
10.
Lisez Tite 3:1-2. Quand nous accomplissons notre devoir
d’aider à choisir des dirigeants sages et justes, que devrions-nous éviter ?
11.
Si nous reconnaissons que les Chrétiens dans une
démocratie ont une occasion et une obligation de supporter des candidats et des
fonctionnaires publics justes, comment devrions-nous manifester cet appui ?
(Tite nous montre que nous devrions être honnêtes, polis et humbles.)
II.
L’exemple de Jésus
1.
Lisez Jean 18:33, 36. Les accusations portées contre Jésus
se trouvent dans Luc 23:2-3. Les dirigeants Juifs ont accusé Jésus d’être un
roi en rébellion contre l’autorité de Rome. Selon Paul, aurait-il été approprié
pour le côté humain de Jésus de s’être rebellé contre les Romains ? (Non.)
a.
Votre réponse changerait-elle si je vous disais que les
dirigeants romains n’étaient pas sages, ou pas justes ?
b.
Jésus a dit que sa royauté n’était pas de ce monde.
Pourquoi a-t-il dit cela ? (Il écartait l’accusation selon laquelle il se
rebellait contre Rome.)
c.
Ce texte "Ma royauté n’est pas de ce monde" est
souvent utilisé pour soutenir que les Chrétiens ne devraient pas être impliqués
dans des tentatives d’influencer le choix de nos dirigeants. Pensez-vous qu’il
s’agisse d’une utilisation appropriée de ce texte ? (Oui et non. Non, parce que
ceux qui suivaient Jésus ne pouvaient changer le gouvernement qu’en se
révoltant. Jésus ne menait pas de révolte terrestre. Il a fait cette
déclaration pour montrer que ces accusations étaient fausses. Dans le sens
d’une défense contre des accusations criminelles, ce texte n’a aucun rapport
avec des démocraties dans lesquelles le peuple a l’occasion, ainsi que le
devoir, d’influencer le choix des dirigeants. En même temps, Jésus nous
rappelle que nous sommes premièrement appelés pour le royaume des cieux et non
un royaume terrestre.)
2.
Lisez Éphésiens 6:11-12. Contre quelle autorité est notre
lutte principale ? (Les puissances spirituelles. La lutte principale de Jésus
était contre Satan et ses forces et non contre les dirigeants de Rome.)
3.
Si nos positions politiques créent des conflits dans notre
église, comment devons-nous résoudre le conflit ? (L’exemple de Jésus dans
Éphésiens 6 nous enseigne que notre citoyenneté primaire est notre citoyenneté
dans le royaume des cieux. Notre adversaire "politique" primaire est
Satan. Cela signifie que nous ne devons pas créer de conflit dans nos églises
au sujet de positions politiques partisanes. Nous ne devons pas sacrifier le
céleste pour le terrestre. En même temps, des conflits politiques peuvent
entraîner des conflits spirituels sérieux.)
III. Des vrais
dirigeants
1.
Lisez Genèse 41:14-16. Quel trait de caractère positif
trouvons-nous dans Joseph ? (Il est humble. Si nous avions été en prison et
avions eu une permission pour montrer "ce que nous valons" au
Pharaon, nous n’aurions peut-être pas voulu mentionner que Dieu était vraiment
la source de notre puissance.)
2.
Lisez Genèse 41:38-41. Dans les versets que nous avons
sautés, nous apprenons que le Pharaon avait fait un rêve, le Dieu de Joseph l’a
interprété et a donné au Pharaon sa signification. Le rêve annonçait que par la
suite l’Égypte subirait une famine et Joseph dit au Pharaon comment échapper à
cette famine. Quelle position tient Joseph maintenant en Égypte ? (Il était le
"numéro deux", le "Premier ministre".)
3.
La famine arrive et l’Égypte est préparée parce que le
conseil de Dieu a été suivi, tel que donné à Joseph. Lisez Genèse 41:56 à 42:2.
Pourquoi Dieu a-t-il utilisé l’Égypte pour sauver son peuple (Jacob et sa
famille) au lieu d’utiliser Jacob et sa famille pour sauver l’Égypte ?
a.
Pourquoi Dieu promeut-il un de ses disciples pour être un
dirigeant d’un pays païen afin que ce pays païen puisse sauver les nations
environnantes de la famine ? (C’est une question fascinante. Dieu engage
"son homme" dans une culture païenne pour sauver "son
Église" et le peuple environnant. Les ressources de ce gouvernement
étaient plus grandes que celles de l’église. Bien que Dieu ait la puissance
suprême et l’autorité, nous voyons dans cette histoire que Dieu a utilisé les
ressources de l’Égypte pour accomplir sa volonté.)
b.
Quelle leçon cela nous enseigne-t-il sur un aspect de la
collaboration entre l’église et l’état ? (Dieu utilise l’État pour faire des
choses qu’il considère mieux faites par le gouvernement.)
c.
Est-ce que l’État est toujours mauvais ? Ou alors est-il
un outil pour être utilisé par Dieu pour ses intentions justes ? (Vous
rappelez-vous notre premier texte de Psaumes 75:6-7 ? Tout est sous la
responsabilité de Dieu. Il décide quoi et qui utiliser pour mener à bien ses
objectifs.)
4.
Cher ami, si vous avez l’occasion et la compétence
d’influencer le choix de la personne amenée à diriger votre pays, vous avez un
devoir moral de promouvoir des leaders justes et sages. Dieu nous appelle pour
le servir dans tous les aspects de notre vie. Voulez-vous tenir compte de cet
appel ?
IV. La
semaine prochaine : Les autres brebis du Christ.