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Nouveau Testament

Étude 05 – Expiation horizontale : la croix et l’Église (Éphésiens 2.11-22)

Copyright © 2023, Bruce N. Cameron, J.D. Toute reproduction de cette étude, même partielle, n’intégrant pas le présent paragraphe dans son entier est interdite, de même que toute utilisation à des fins commerciales. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse https://www.etudesbibliques.net. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Français courant (NFC), 2019, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Priez pour être guidé(e) par l’Esprit saint pendant que vous étudiez la Bible.
 
Introduction : « Expiation horizontale » ? Cela ressemble à de la géométrie. Avant que les mathématiciens parmi nous ne s’inquiètent, nous parlons de relations et non de mathématiques.  Plus précisément, de nos relations avec les autres et non de la relation « verticale » entre Dieu et nous. Aujourd’hui, il s’agit d’une question complexe. Dans Apocalypse 2.20-21, il est question d’un membre de l’Église qui, entre autres choses, « égare mes serviteurs en les incitant à se livrer à la débauche ». L’Église de Thyatire est avertie de ne pas « tolérer » ce membre, car il ne se repentira pas. Aujourd’hui, nous avons des Églises qui non seulement tolèrent les péchés d’ordre sexuel, mais qui en sont même « fières ». Comment pouvons-nous montrer de l’amour à ceux qui nous entourent sans franchir la ligne qui nous sépare d’une Église « Thyatire » ? Quel était le problème à Éphèse et comment a-t-il été résolu ? Débutons notre étude de la Bible et découvrons-le !
 
I.  L’autre
 
1.     Lisez Éphésiens 2.11 (version NBS). Qu’est-ce qu’un « non-Juif dans la chair » ? Et pourquoi Paul fait-il référence à la circoncision faite « dans la chair et par des mains humaines » ? (Puisque les humains peuvent créer ces distinctions (être circoncis ou non), il semble que Paul pense que cette distinction est artificielle.)
 
a.      Quel parallèle trouvez-vous dans notre société actuelle ? (Des différences superficielles basées sur les apparences qui peuvent être changées. Il s’agit des vêtements, des cheveux, des ornements extérieurs.)
 
b.      Ce dont Paul parle n’est pas exactement comme la façon dont nous portons nos cheveux, car la circoncision avait une signification spirituelle importante. Quel serait le parallèle moderne ? (Regardons en arrière avant de regarder en avant. Les Juifs considéraient les non-Juifs comme des parias, rejetés par Dieu. Aujourd’hui, le parallèle serait les non-croyants ou les chrétiens des Églises que nous considérons comme ayant des enseignements inférieurs.)
 
2.     Lisez Éphésiens 2.12. Quel est le problème le plus grave lié au fait que les Éphésiens étaient des non-Juifs ? (Ils n’avaient pas Dieu et ils n’avaient pas d’espérance. Dieu ne leur avait pas fait de promesses, mais il en avait fait à son peuple, les Juifs. Il ne s’agit pas de distinctions artificielles.)
 
II.  L’élimination de l’autre
 
1.     Lisez Éphésiens 2.13. Les non-Juifs ont maintenant été rapprochés. Comment ? (« Par le Christ qui a versé son sang ». Il s’agit d’une référence évidente à ce que Jésus a fait pour nous à la croix.)
 
2.     Lisez Éphésiens 2.14. Ce verset dit premièrement que « c’est [Jésus] qui est notre paix ». Comment un individu peut-il être la paix ?
 
a.      Nous trouvons un indice à la question ci-dessus dans la déclaration selon laquelle Jésus « a fait […] un seul peuple ». Comment Jésus a-t-il fait « un seul peuple » avec des non-Juifs et des Juifs ? (Ils n’étaient plus des non-Juifs ou des Juifs, mais ils sont devenus des chrétiens – ils ne font plus qu’un seul groupe. C’est de cette façon que Jésus est notre paix.)
 
b.      Ce verset dit aussi que Jésus a « abattu le mur » de la division entre les Juifs et les non-Juifs. En quoi cela est-il vrai ? (Jésus est mort pour les Juifs et les non-Juifs. Il a donné aux Juifs un nouveau chemin vers Dieu, et aux non-Juifs un chemin vers le salut.)
 
3.     Lisez Éphésiens 2.15. Comment la « Loi avec ses commandements » a-t-elle créé un fossé entre les Juifs et les non-Juifs ? (L’observation de la loi et de ses ordonnances est à l’origine du sentiment de supériorité des Juifs par rapport aux non-Juifs. Il y avait beaucoup de vérité dans le sentiment qu’ils avaient un avantage – voir Éphésiens 2.12.)
 
a.      Comment « l’annulation de la Loi avec ses commandements » crée-t-elle un « homme nouveau à la place des deux » ? (Lisez Romains 8.1-4. Je ne pense pas que Paul veuille abolir les Dix Commandements, mais il nous enseigne plutôt que Jésus a gardé les Dix Commandements pour nous. Il l’a fait pour les Juifs et les non-Juifs. C’est pourquoi il n’y a aucune raison pour que quiconque se sente supérieur.)
 
4.     Lisez Éphésiens 2.16. La croix est une source de salut à égalité de chances. Comment ce fait peut-il tuer l’hostilité ? (Les Juifs et les non-Juifs étaient hostiles parce que les uns se sentaient supérieurs, et que les autres n’appréciaient pas ce sentiment de supériorité. La croix met tout le monde sur un pied d’égalité. Il n’y a plus d’« autre ».)
 
III.  L’application du principe aujourd’hui
 
1.     Lisez Éphésiens 2.17-18. Comment avons-nous également accès à Dieu ? (Par Jésus, nous avons accès à Dieu le Père par l’Esprit saint.)
 
a.      Discutons de la complexité que j’ai soulevée dans l’introduction. Un débat a cours dans mon Église et dans d’autres pour savoir comment nous devons traiter les pécheurs qui sont fiers de leur péché. L’Église méthodiste vient de se diviser sur cette question. Devrions-nous appliquer l’enseignement de Paul sur la réconciliation des Juifs et des non-Juifs à la question actuelle de savoir comment traiter ceux qui sont fiers de leur péché ? Peut-on les réconcilier de la même manière ?
 
b.      Lisez Romains 8.4-6. Ceux qui sont conduits par l’Esprit saint vont-ils promouvoir le péché, ou en être fiers ? (Non. Nous sommes appelés à « vivre » selon l’Esprit et non selon les penchants humains.)
 
c.      Qu’en est-il de Paul qui dit aux Juifs que la fierté de leur obéissance prend fin lorsque chacun comprend qu’il est sauvé par l’obéissance de Jésus ? Cela ne s’applique-t-il pas à la situation actuelle ? (Ni les Juifs ni les non-Juifs n’étaient parfaits dans leur obéissance. Seul Jésus est parfait. Il n’y a donc pas lieu d’être fier de son obéissance. Mais cela ne signifie pas que nous devrions soutenir l’idée d’être fiers du péché (voir Romains 8.6). Si l’orgueil de l’obéissance est exclu, comment pouvons-nous penser que l’orgueil du péché est accepté ?)
 
2.     Lisez Romains 8.12-13. Ceux qui vivent sous la conduite de l’Esprit saint sont-ils préoccupés par leur obéissance ? (Oui. Le verset 13 dit que nous « faisons mourir le comportement de notre être égoïste ». Il ne dit pas qu’il faut promouvoir les actes du corps.)
 
a.      Si nous devions plonger plus profondément dans le mouvement de fierté (pride), je pense que nous découvririons que peu d’entre eux soutiennent que les humains devraient être fiers de leurs péchés. Leur argument est plutôt que ce qu’ils promeuvent n’est pas un péché. Admettre cela simplifie la discussion.
 
b.      Certains se plaindront peut-être du fait que je soulève cette question. Si un conflit fait rage, devez-vous vous tenir en ligne de bataille avec votre uniforme correctement ajusté, ou devez-vous vous rendre sur le lieu réel du conflit ?
 
c.      Y a-t-il plus d’un péché dans l’Église, dont le pécheur prétend être fier ?
 
3.     Lisez Éphésiens 2.19-21. À l’époque de Paul, les non-Juifs étaient littéralement bannis du temple de Jérusalem. Quel est leur statut aujourd’hui en tant que chrétiens ? (Ils font partie de la structure du temple !)
 
a.      Voyons ce que cela signifie. Si nous faisons partie du temple de Dieu, y a-t-il une place précise pour chacun d’entre nous ? (Nous avons tous un rôle spécifique dans la construction du temple (voir 1 Corinthiens 12).)
 
b.      Quel était le but du temple de Jérusalem ? (C’était une demeure pour Dieu, un lieu qui rendait gloire à Dieu.)
 
i.       Si vous faites maintenant partie du nouveau temple, ces aspects du temple de Jérusalem s’appliquent-ils à vous ? Dieu doit-il habiter en vous ? Allez-vous rendre gloire à Dieu ?
 
4.     Lisez à nouveau Éphésiens 2.21. L’Église d’aujourd’hui est-elle « toute la construction » ?
 
a.      Si vous avez répondu par l’affirmative à la question précédente, devriez-vous pratiquer votre culte en dehors d’une Église ? (La discussion que nous avons eue porte sur la communion fraternelle. Nous adoptons une attitude correcte à l’égard des autres et nous formons un véritable temple de Dieu.)
 
b.      Comment définiriez-vous « l’Église » ? (J’ai toujours été membre d’une confession qui croyait que ses doctrines étaient supérieures. Lorsque je suis devenu adulte, j’ai réalisé que de nombreuses autres dénominations avaient des points de vue similaires. Sinon, pourquoi auraient-elles une dénomination ?)
 
i.       Comment l’idée des dénominations devrait-elle influencer l’idée que chaque chrétien fait partie de la structure du temple ? (Je pense que les dénominations sont une bonne chose. Vous adorez avec des gens qui partagent généralement votre compréhension de la Bible. Ce qui n’est pas bien, c’est de penser que l’on est supérieur à cause de sa dénomination. C’est une répétition de l’hostilité entre les Juifs et les non-Juifs.)
 
5.     Lisez Éphésiens 2.22. Comment Dieu habite-t-il en vous et dans la structure de l’Église ? (« Par son Esprit ». Nous devons être sûrs d’avoir invité l’Esprit saint dans notre vie. Sans lui, nous sommes vraiment « l’autre ».)
 
6.     Cher/ère ami(e), dans la relation horizontale entre les chrétiens, nous sommes un seul peuple en Jésus. Nous ne sommes pas hostiles et nous ne sommes pas fiers de nos doctrines ou de nos pratiques. C’est le Christ seul qui nous a sauvés. C’est l’Esprit saint qui vit en nous qui faisons partie du temple de Dieu. Voulez-vous faire partie de ce temple ? Voulez-vous vous appuyer sur le sacrifice et la vie de Jésus ? Voulez-vous vivre par l’Esprit saint ? Pourquoi ne pas prendre cette décision dès maintenant ?
 
IV.    La semaine prochaine : Le mystère de l’Évangile.